La vie professionnelle se compose de plusieurs cycles. Après 5, 10, 20 ou 30 ans d’expérience, vous pouvez ressentir la lassitude et l’envie de changer de travail. À ce stade, il devient essentiel de passer par un bilan de compétences. Entrepreneur ou salarié, tout le monde peut l’effectuer librement. Le compte CPF est éligible pour ce genre d’activité. Certaines sociétés disposent même d’un plan de développement pour aider leur collaborateur à s’épanouir dans un environnement propice à l’évolution.
Bilan de compétences : qu’est-ce que c’est ?
Le bilan de compétences sert à analyser les capacités professionnelles et personnelles d’une personne. Il évalue aussi les aptitudes et les motivations sur un projet de formation ou de travail. Toute personne active comme les employés et les demandeurs d’emploi peuvent effectuer un bilan de compétences. Il a pour objectif de définir vos atouts. Ce sont des outils de négociation efficaces lors de la recherche de formation, d’emploi, ou d’une évolution de carrière.
Vous pouvez vous servir de votre compte personnel de formation pour bénéficier d’un bilan. Cependant, vous devez le faire en dehors du temps de travail. Pour le réaliser pendant les jours ouvrables, demandez un accord au préalable auprès de votre employeur.
Même si l’objectif est de développer les compétences de la société ou de faire un reclassement, le dernier mot appartiendra au salarié. La création d’une convention tripartite devient obligatoire. Le travailleur, le chef d’entreprise et l’organisme signent ensemble la clause. Elle contient ainsi les objectifs, la durée, les moyens, le coût, les modalités de mise en œuvre, etc. Puis, le travailleur dispose d’un délai de 10 jours pour confirmer ou non son engagement sur le bilan. La non-réponse vaut refus. Elle ne constitue ni un motif de licenciement ni une faute. L’employeur prend en charge toutes les dépenses, sauf en cas de mobilisation du CPF.
Bilan de compétences : comment se réalise-t-il ?
À la demande, le CEP ou conseil en évolution professionnelle aide le salarié concerné avant d’effectuer un bilan de compétences. Dans ce cas, ils définissent ensemble les attentes et le prestataire. Vous pouvez ensuite solliciter le document de synthèse dans un espace neutre et en dehors de l’entreprise.
Le bilan de compétences se répartit en plusieurs semaines. Il ne doit pas dépasser 24 heures. Il comporte trois phases et elles varient en fonction du besoin de la personne concernée.
Lors de la première étape, le prestataire analyse les attentes du bénéficiaire. Par la suite, il détermine les outils adaptés au profil du salarié. Il propose ainsi les modalités de déroulement des opérations.
La deuxième phase consiste en une investigation. Elle permet au travailleur de construire son projet professionnel. Ensuite, il en examine la pertinence. Cette étape sert également à élaborer une ou plusieurs alternatives.
Durant l’étape de conclusion, le bénéficiaire effectue quelques entretiens et s’approprie des résultats de la deuxième phase. Il détermine également les moyens, les conditions de réalisation de ses projets et les principales activités à entreprendre.
Après ces parcours, le prestataire présente les résultats et le document de synthèse. Ces dossiers restent la propriété du salarié. À noter : le conseiller ne doit en aucun cas divulguer les informations personnelles qui lui sont confiées.
Comment financer son bilan de compétences ?
Vous pouvez vous servir d’un compte personnel de formation pour financer votre bilan de compétences. Pour un agent en CDI, il doit cumuler 5 années de salariat. Lorsqu’il fait une demande, les 12 mois de service au sein de l’entreprise sont requis. À noter : il peut réaliser un bilan tous les 5 ans. Pour un salarié en CDD, il doit cumuler 24 mois de salariat au cours des 5 dernières années.
Au cas où le crédit CPF ne permettrait pas de réaliser le bilan, la demande d’un appoint auprès de votre chef hiérarchique est faisable. Vous pouvez également le financer vous-même.
Si votre entreprise dispose d’un plan de développement de compétences, elle prendra en charge tous les frais liés à toutes les opérations prévues. Elle propose donc une liste de prestataires selon vos besoins.
Pour les travailleurs handicapés, l’AGEFIPH peut financer le projet par abondement du CPF. Pour bénéficier d’un soutien, montez un dossier avec l’appui d’un conseiller d’insertion auprès de Pôle emploi, Cap emploi, etc. Le FIPHFP contribue aussi à la mise à disposition d’un bilan professionnel pour les personnes handicapées. Il intervient lorsque ce dernier a des difficultés pour maintenir un emploi.
À qui confier son bilan de compétences ?
Le bilan de compétences nécessite un savoir-faire reconnu. Il s’effectue toujours en dehors de l’entreprise. Ainsi, vous avez intérêt à choisir le bon centre pour tirer profit de l’expérience.
Tous les prestataires légaux s’affichent dans votre compte CPF. Avant de choisir un centre, analysez quelques paramètres comme l’organisation, l’état d’esprit, les retours d’expériences et les témoignages. Ensuite, contactez les entités choisies pour savoir leur mode de fonctionnement, leur réactivité, leur disponibilité, leur professionnalisme, etc. À partir de ces indicateurs, sélectionnez deux prestataires et sollicitez un entretien préalable. Il s’effectue gratuitement, à distance ou en présentiel.
Lors de l’entretien préliminaire, le prestataire vous montre un aperçu du déroulement du bilan de compétence. Cette rencontre vous aidera à prendre la décision. À ce stade, les échanges doivent être réciproques.